LE BASSIN DU CONGO CONTIENT LA SECONDE PLUS GRANDE FORET TROPICALE DE LA PLANETE APRES L’AMAZONIE. UN DES PLUS IMPORTANT STOCK DE CARBONE TERRESTRE, CETTE FORET EST EGALEMENT RICHE EN BIODIVERSITE ET HABRITE DE NOMBREUSES COMMUNAUTES RURALES. UNE MAJORITE DES FORETS DU BASSIN DU CONGO SE TROUVE A L’INTERIEUR DES FRONTIERES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONG (RDC), OU L’AGRICULTURE DE SUBSISTENCE ET LA PRODUCTION ARTISANALE DE CHARBON DE BOIS EXERCE UNE PRESSION CROISSANTE SUR CES FORETS PRIMAIRES.
Le bureau du Projet Équateur se trouve à Mbandaka, la capitale de l’ancienne province de l’Equateur, situé au Nord-Ouest du pays. En plus d’être la première province forestière du pays, contenant approximativement 25% des forêts du pays, l’Equateur est également la province la plus pauvre avec 96% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, soit moins de 1,25 $ par jour. Cela signifie que la population est particulièrement dépendante des forêts, que ce soit pour le bois énergie ou le charbon de bois pour la cuisine, des produit forestiers non-ligneux comme la viande de brousse et les plantes médicinales, et/ou de sols fertiles pour l’agriculture en déboisant des surfaces de forêts (agriculture itinérante sur brulis).
Mbandaka était un centre économique dynamique, mais après plusieurs années de conflit et d’insécurité, les infrastructures de la ville et de la province sont aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Le cout de la vie y est élevé et la population continuera d’exploiter les ressources naturelles s’il ne leur est pas offert d’alternatives économiques ou de services sociaux appropriés. Heureusement, la situation géographique avantageuse de la ville le long du fleuve Congo et son climat équatorial chaud et humide, font qu’avec un soutien approprié et le temps nécessaire, la province pourrait satisfaire une grande partie de la demande nationale en produits agricoles.
Le Projet Equateur a deux sites pilote dans la province, un à Gemena au nord (nouvelle province du Sud-Ubangi) et l’autre sur l’axe Mbandaka-Bikoro au sud (nouvelle province de l’Equateur). Historiquement, le nord de la province a connu une grande déforestation due à des activités agroindustrielles et une plus forte densité de population. Mais aujourd’hui une croissance démographique bondissante et de nouvelles cultures comme le riz de bas-fonds accentuent la pression sur les forêts marécageuses du sud de la province. Ces deux sites ont été intentionnellement sélectionnés pour les différentes spécificités environnementales qu’ils présentent. Tandis que les décisions sur la structuration et la mise en œuvre de la REDD+ seront prises au niveau national, les programmes et projets REDD+ devront s’adapter aux spécificités locales des sites qu’ils cibleront. En sélectionnant ces deux sites, le Projet Equateur cherchait à mettre en avant comment ces variations locales impactent les activités réalisées.